Produits de la mer-n°153-Juin 2015 - 60

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Les piliers de la ﬂexibilité
1. L'étiquetage. Les 10 lignes de production se terminent par une série d'étiqueteuses. À chaque nouvelle
série, un opérateur, mis en alerte par une puce RFID,
avertit ses collègues pour qu'ils déclenchent la bonne
étiqueteuse. Les changements de séries se font sans
rupture dans la chaîne de production. La flexibilité est
au rendez-vous.

2. L'informatique. Le site de Nantes teste depuis un
an le système MES (Manufacturing Execution System)
développé par Vif, qui permet d'optimiser les activités
de production, de la création de l'ordre de fabrication
au produit fini, et de garantir la traçabilité.
3. Les hautes pressions. L'usine a été choisie par
Delpierre pour accueillir le tunnel hautes pressions
du groupe. Un investissement de 1 M€ qui pousse à
plus de flexibilité. Pour l'heure,
Delpierre y allonge la DLC
de queues de crevettes, de
saint-jacques crues prêtes à
poêler, de cabillaud cru, etc,
conditionnés sous skin.

4. L'avenir. « Il passe par les
hautes pressions. C'est une
révolution technologique
majeure », indique Dorig
Le Floch, directeur
du site de Nantes.

Répartition des achats
de crevettes par type
de produits
Entières : 5 500 t
Queues de crevettes : 200 t
Décortiquées avec queue :
1 000 t dont les couronnes
Décortiquées 100 % : 1 300 t

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PRODUITS DE LA MER N°153 JUIN 2015

« Nous croyons dans cette technologie qui permet d'allonger la
DLC des produits frais et crus d'environ un tiers, s'enthousiasme
Dorig Le Floch. C'est une révolution technologique majeure. » La
capacité du tunnel est de 600 tonnes par an. Pour l'heure, la
ligne est encore loin d'une utilisation à plein, mais déjà le site
de Nantes y prolonge, naturellement, la durée de vie de crevettes préparées et de saint-jacques crues prêtes à poêler ou
de poissons prêts à cuire comme le cabillaud.
Reste à savoir communiquer auprès des consommateurs, comme des enseignes. « Certaines sont très intéressées, car l'offre permet de réduire une casse importante dans
les rayons », indique Pascal Jallet. En France, face à des
consommateurs habitués à se voir proposer des produits

frais, le groupe a conscience qu'il faudra faire des efforts de
communication. « Les poissons pasteurisés à froid sont mieux
acceptés dans les pays comme l'Autriche ou la Suisse. Là-bas,
le frais est presque inexistant, la concurrence se fait avec le
surgelé. Le frais, avec une DLC longue, leur offre une alternative », poursuit le responsable.
Le groupe réalise déjà 13 % de son chiffre d'affaires à
l'export. Il espère progresser à mesure que son offre se
développera. Les cartons des services R&D et marketing
regorgent d'idées, comme pour animer les rayons marée.
Et tout repose sur la flexibilité du site.

Textes et photos : Céline ASTRUC

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